FOCUS PARCOURS : Oléron
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Le Golf d’Oléron : un souffle de links sur l’Atlantique
Il est des parcours qui ne se résument pas à une carte de score, mais qui se vivent comme une respiration. Le Golf d’Oléron, modeste 9 trous posé sur le rivage atlantique, appartient à cette famille singulière : celle des lieux où l’on vient autant pour s’évader que pour jouer. Ici, chaque coup s’accompagne d’un parfum d’embruns, d’un souffle de vent marin et d’un sentiment de déconnexion immédiate.

Un links littoral au naturel affirmé
Dès l’arrivée, le décor s’impose : la mer n’est jamais loin, et l’horizon guide l’œil comme le swing. Sur ce bout de terre, l’architecture a volontairement su s’effacer. Peu ou pas de terrassement majeur, simplement l’art de laisser la nature dessiner ses lignes, comme si le parcours avait toujours été là, dissimulé dans le relief doux des dunes et révélé par la main discrète de l’homme.
Le sous-sol sablonneux — fidèle compagnon des links — assure un drainage naturel. La balle y roule franchement, sans surprise, et répond avec cette sincérité propre aux parcours de bord de mer. Jouer à Oléron, c’est retrouver une authenticité simple, presque brute.
Le vent, partenaire ou adversaire
Impossible de parler d’Oléron sans évoquer le vent. Toujours présent, parfois complice, parfois redoutable, il transforme chaque partie en expérience nouvelle. Il peut allonger un par 4 ou le réduire à l’état de drive-pitch, porter un coup ou l’écraser d’un revers invisible.
Mais loin d’être un obstacle, ce souffle marin est l’âme même du lieu : il rappelle que le golf ici n’est pas une mécanique, mais un dialogue avec la nature.

Des obstacles inattendus
À la différence des links traditionnels où l’eau se fait discrète, Oléron surprend par la présence de bassins et de claires d’eau, vestiges naturels ou aménagés, qui jalonnent le parcours. Ces miroirs liquides, parfois bordés de végétation, deviennent autant de pièges que de respirations visuelles.
Un coup trop aventureux peut y finir sa course, rappelant au joueur que ce parcours n’est pas une imitation écossaise, mais bien une variation insulaire, enracinée dans le paysage charentais.

Un golf pour s’évader avant tout
Bien sûr, Oléron sait se montrer exigeant : précision au départ, gestion des trajectoires basses dans le vent, greens roulants… Mais plus que le défi sportif, c’est le cadre qui séduit.
On y vient pour une pause, un moment d’évasion. On y joue comme on marche le long d’une plage : sans hâte, porté par le décor. Le score compte moins que l’instant, et chaque partie se vit comme une parenthèse iodée.

Une variation française du links
À l’heure où Granville reste le seul links pur de France, Oléron propose une interprétation plus intime, plus accessible. Ses neuf trous se parcourent comme un carnet de croquis, chacun révélant une facette de l’île : les dunes, la mer, les bassins d’eau, les lumières changeantes.
C’est un links certes, mais à la française, imprégné de son terroir atlantique, avec ses singularités et ses charmes propres.

Pour aller plus loin
- Voir la fiche complète du golf d’Oléron
- Découvrez le classement officiel des 10 meilleurs golfs 9 trous en France 2025
- Explorez aussi des parcours dans le même esprit, comme le Golf de La Palmyre, entre pinède et littoral.
👉 Le Golf d’Oléron n’est pas seulement un terrain de jeu : c’est un havre, une invitation à lever les yeux de la balle pour contempler l’océan. Ici, l’important n’est pas de battre le parcours, mais de se laisser traverser par lui.

Grégoire Lamarche
Je suis Grégoire Lamarche. Après vingt ans dans les grandes maisons du CAC 40, j’ai choisi de mêler précision et passion en reprenant Golfstars. Un média indépendant, à la croisée des classements, des récits et des parcours. Pour que chaque golfeur trouve, peut-être, la partie qu’il cherchait.