Histoire de...Jean-Louis Piprel, restaurant Grand Venise

Nos plats sont sur la carte depuis la création du restaurant Le Grand Venise à Paris

Le joueur est redoutable. Le chef est passionné. L’homme est adorable. Fidèle du rendez-vous des Toques Blanches ou d’épreuves caritatives comme celle des Chiens Guides de Paris, Jean-Louis Piprel,
le patron du GRAND VENISE, restaurant discret mais qui affiche souvent complet, propose une fine
– mais non moins copieuse – cuisine italienne. En mai 2023, l’amoureux des fairways de Chamonix**** ou des Bordes***** ouvrira à Marrakech le Domaine du Grand Venise destiné aux golfeurs épicuriens. à son image.

Comment a débuté cette fabuleuse aventure du Grand Venise ?
Jean-Louis Piprel : Mon grand-père, prisonnier des Allemands, est arrivé en 1918 d’Italie avec un compagnon, Joseph Clerico, qui devait créer le Lido après la Seconde Guerre mondiale. Ils ont débarqué tous les deux à Paris avec leur baluchon. Angelo Lani était originaire de La Spezia, dans la région de la grappa ; Marina, ma grand-mère, d’un tout petit village au-dessus de Venise. Dans cette rue de la Convention, ils deviennent propriétaires d’un bar traditionnel pour le transformer : en 1921, le Grand Venise était né. Trois ans plus tard, mon grand-père avait aussi ouvert Le San Francisco, Chez Conti et l’Atlantique.

C’est donc un centenaire remarquable pour Le Grand Venise…
J-L.P : 100 ans avec la même famille, à la même adresse, avec la même carte, cela doit être assez rare. C’est un siècle pleinement marqué par la personnalité de ma maman Anne, qui a repris la maison en 1961, souhaitant ne pas conserver l’étoile Michelin qui avait été décrochée. Mon père, Charles Piprel, d’origine normande, nous a apporté beurre et crème fraîche mais nos grands plats purement italiens demeurent sur la carte depuis la création. Avec, en plus, cette spécialité chère au Président Chirac qui nous rendait souvent visite : la tête de veau sauce gribiche.

Et le magnifique livre d’or du Grand Venise va tourner une immense page.
J-L.P : Effectivement, un de nos prestigieux clients propriétaire d’une grande chaîne hôtelière, sera propriétaire du Grand Venise dans trois ans. L’établissement, sous son nom, ouvrira de très belles tables internationales. Et je pars au Maroc pour concilier pleinement mes deux passions : la cuisine et le golf !

Comment la balle est tombée dans le minestrone Grand Venise ?
J-L.P : Après l’armée, j’ai fait un séjour à l’école hôtelière de Lausanne où j’ai découvert le golf. à mon retour à Paris, où ma mère préférait que j’épluche les oignons et que j’astique l’argenterie, j’ai fait un break golfique de cinq ans. Et depuis trois ans, j’ai retrouvé un pro Nicolas Wrona qui m’a permis de retrouver toutes mes sensations, notamment pour de bons coups de driver ! J’aime frapper fort, seulement le petit jeu demeure mon talon d’Achille.

Maintenant, vos prochains départs s’annoncent au Maroc ?
J-L.P : J’ai pu acheter deux hectares à Marrakech afin de concevoir un lieu paisible et fort convivial, dans l’esprit du Grand Venise. Nous pourrons accueillir douze personnes au maximum, avec des magnifiques bungalows pour deux personnes, un petit restaurant privé. Et cet oasis sera dédié au golf. Nous aurons un putting-green – copie de celui d’Augusta – un practice avec deux « trackman »,
et je ferai profiter d’accords avec tous les magnifiques parcours de la région.

L’idée est de travailler avec tous les pros qui descendent à Marrakech l’hiver avec leurs élèves. Et allier détente, golf et gastronomie. Grâce à une partie de la carte du Grand Venise et des spécialités marocaines de ma chère épouse.

Le Grand Venise : 171 rue de la Convention 75015 Paris – T. 01 45 32 49 71

Propos recueillis par Denis Lebouvier, Rédacteur en Chef de GolfStars Le Mag’